La Chine dévore les matières premières
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Premier exportateur du monde, également deuxième importateur mondial de pétrole et premier importateur de tous les métaux non ferreux, mais aussi de laine, de coton, de caoutchouc, de soja… L'empire du Milieu est aujourd'hui la deuxième puissance économique, en doublant successivement l'Allemagne l'année dernière, puis le Japon cette année. L'édition 2010 du Cyclope (1) ne s'y est pas trompée. En parcourant cette « Bible des matières premières », quasiment chaque page fait référence à la Chine. Le rouleau compresseur chinois est tel qu'en 2009 un certain nombre de prix de référence sont devenus chinois. « Sûrement que la croissance de la Chine n'est d'ailleurs pas de 11,9 % au premier trimestre comme l'a estimé le FMI, mais plutôt de 14 à 15 % », a d'ailleurs supposé le coordinateur du Cyclope, Philippe Chalmin.
Le retour de la demande chinoise n'est pas sans conséquence sur les prévisions du rapport Cyclope sur l'évolution des cours des matières premières en 2010. Mis à part le soja, le tourteau de soja et le fret sec, l'ensemble des matières premières devraient subir une inflation, y compris les matières premières agricoles, même si la Chine n'est pas finalement un acteur important sur la formation des prix en riz, café, cacao ou sucre. Sommes-nous entrés à nouveau dans un cycle de prix élevés ? « C'est possible car la demande ne tarit pas, répond Philippe Chalmin. De plus, il y a grand besoin d'une relance d'investissements dans les domaines des minerais, de l'énergie, et surtout de l'agriculture qui est la grande oubliée de la conjoncture actuelle. »
Renaud Fourreaux
(1) Cyclope 2010, « Les Marchés mondiaux, la renaissance du palais d'été » est disponible aux Editions Economica (787 pages), 115 €. Version chinoise en septembre.
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